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Études de cas
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Retour d'expérience - Stratégie climat d'une entreprise dans la santé

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Il y a quelques semaines, nous avons interrogé Eva Bergier, Responsable Climat chez Harmonie Mutuelle sur la réalisation de son Bilan Carbone avec Impakt. Elle revient sur les grands défis de son entreprise, les raisons de la mise en place d'une stratégie climat chez Harmonie Mutuelle, le choix d'être accompagné par Impakt et d'utiliser la plateforme Ekyo pour piloter son Bilan Carbone, les difficultés rencontrées lors du projet, les résultats du Bilan Carbone et elle donne même des conseils aux entreprises qui souhaitent réduire ses émissions GES. 

Quels sont les plus grands défis de votre entreprise aujourd’hui ?

Eva Bergier : "Deux choses : se transformer pour être aligné avec la transition écologique et sociale, et aider nos clients ainsi que nos parties prenantes à faire de même."

Pourquoi avoir initié une stratégie climat ?

Eva Bergier : "Un audit réalisé il y a quelques années a révélé que nous étions faibles dans notre prise en compte des enjeux environnementaux. La démarche de l’ADEME, Act Pas à Pas, nous a vraiment encouragés et structurés pour entamer cette transition écologique et élaborer une stratégie climat. Cela passe évidemment par un Bilan Carbone, qui nous a apporté de nombreux enseignements."

Pourquoi avoir choisi Impakt ?

Eva Bergier : "Premièrement, ils comptent parmi leurs équipes des pionniers du calcul carbone, avec une vaste expérience d’entreprises ayant réalisé des bilans carbone. Ils comprennent ce que signifie maintenir un engouement autour de cet exercice et de la transition écologique. Deuxièmement, ils ont la capacité de chercher des expertises complémentaires lorsqu'ils ne les possèdent pas en interne. Par exemple, pour la partie investissements, qui est très spécifique, ils se sont alliés avec un autre cabinet plus spécialisé pour nous accompagner au mieux. Troisièmement, l’outil qu’ils proposent : lorsque nous avons décidé de réaliser un bilan carbone annuel, et peut-être plus régulièrement à l'avenir, avoir un outil évolutif et à l'écoute de ses clients a été déterminant dans notre choix de travailler avec Impakt."

Vous avez déjà réalisé 4 bilans carbone. Comment la plateforme Ekyo vous a-t-elle aidé dans l’évaluation de votre Bilan Carbone ?

Eva Bergier : "Pour suivre ces projets de bilan carbone au fil du temps, il nous a semblé indispensable de passer par un outil. Cela permet d'éviter les erreurs humaines que l’on peut commettre en manipulant des fichiers, des tableurs Excel, même en mode collaboratif. De plus, cela permet de conserver un historique dans Ekyo, ce qui est précieux lorsque les équipes tournent ou que de nouvelles personnes montent en compétences. Enfin, il est très facile de collaborer avec les équipes d’Impakt, qui vérifient pendant que nous saisissons les données. Cet outil collaboratif a donc été un grand atout pour nous."

Avez-vous rencontré des difficultés ?

Eva Bergier : "Nous avons rencontré des difficultés, et nous en rencontrons toujours, notamment avec les évolutions du périmètre. En grandissant ou en changeant d’organisation, cela impacte notre Bilan Carbone et la comparabilité avec les années précédentes."

Comment nos équipes vous ont-elles aidé à relever ces défis ?

Eva Bergier : "Lorsqu'on commence un exercice de Bilan Carbone, on revoit l’ensemble du périmètre organisationnel. À ce moment-là, les équipes d’Impakt peuvent nous apporter leurs avis et conseils sur la gestion du processus. Depuis deux ans, Harmonie Mutuelle réalise un Bilan Carbone consolidé avec le Groupe VYV. L’apport d’Impakt a été crucial pour coordonner la collecte des données dans chaque structure (Harmonie Mutuelle et ses homologues) afin de produire un Bilan Carbone Groupe Vyv à la fois cohérent et lisible."

Résultats du Bilan : Quels sont vos 3 plus grands postes d’émission ?

Eva Bergier : "Notre premier poste d’émission, et de loin, ce sont les investissements. En tant que mutuelle, nous avons des obligations de réserve, et cet argent est confié à des sociétés de gestion. Nous savons, notamment grâce à Impakt, que l’argent a un énorme impact sur notre environnement, ce qui alourdit considérablement notre Bilan Carbone, que nous pensions à l’origine plus lié à notre fonctionnement. Le deuxième plus gros poste d’émission, ce sont les achats et les intrants, ce qui est normal pour une entreprise de services. Ce poste est également le plus gros à améliorer. Le troisième poste concerne les déplacements, car notre entreprise est répartie sur tout le territoire français. Nous avons beaucoup de déplacements professionnels, notamment domicile-travail, puisque nous comptons plus de 5 000 collaborateurs."

Avez-vous été surpris par les résultats ?

Eva Bergier : "Oui, particulièrement en ce qui concerne les investissements. Quand on les compare à la partie fonctionnement, c’est surprenant de voir la différence de poids entre les deux. De plus, nous avons réalisé une expérimentation sur un bilan carbone plus étendu, incluant la part des soins que nous remboursons à nos adhérents. Nous avons tenté de la pondérer en carbone, et le résultat a été trois fois plus élevé que le reste. Cela nous a fait prendre conscience de l'impact et du devoir que nous avons envers le secteur de la santé."

Comment avez-vous communiqué vos résultats ?

Eva Bergier : "Les premiers résultats ont été communiqués aux instances décisionnelles : le comité de direction générale, le Conseil d’Administration, et l’Assemblée Générale. Sur les conseils d’Impakt, nous avons également restitué ces résultats aux contributeurs. Depuis, nous suivons ce même processus chaque année, en communiquant d’abord avec le CA, le CODIR et l’AG, puis en enchaînant avec un webinaire ouvert à tous les collaborateurs et élus. Ils peuvent s’inscrire et découvrir pendant une heure les évolutions du Bilan Carbone : pourquoi, comment, et surtout vers quoi nous devons nous orienter pour le réduire."

Avez-vous déjà mis en place un plan d’action ?

Eva Bergier : "Oui, nous avons adopté la méthode Act pas à pas de l’ADEME, qui nous a orientés sur la réduction de nos émissions, en nous aidant à définir une stratégie de décarbonation de nos activités. Mais surtout, en analysant notre diagnostic, ils nous ont conseillé sur la manière d’aider les autres à réduire leurs émissions. Cela constitue vraiment notre plan d’action : nous l’appliquons à nous-mêmes et nous le diffusons autant que possible aux autres, qu’il s’agisse du secteur de la santé, des entreprises clientes ou de nos adhérents."

Quels conseils donneriez-vous à vos pairs qui envisagent de réaliser un Bilan Carbone ?

Eva Bergier : "Le premier conseil est de ne pas perdre de temps. Tout le temps gagné en réalisant ce bilan le plus rapidement possible (vite et bien évidemment) est du temps gagné sur la réglementation, ainsi que sur les attentes des clients actuels et futurs, qui demandent de plus en plus ces informations pour faire leurs choix. Il est donc essentiel de pouvoir présenter un Bilan Carbone. Le second conseil est de se faire accompagner par des experts, de manière à ce qu'à la fin du premier Bilan Carbone, vous soyez en mesure de comprendre comment il a été réalisé, afin de pouvoir le refaire seul par la suite. Il est extrêmement important, surtout si vous utilisez un outil, de recevoir un accompagnement permettant de devenir autonome, plutôt que de simplement obtenir des résultats sans comprendre la véritable essence des calculs effectués."

Quelles sont les pistes d’action pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise et du secteur de la santé ?

Eva Bergier : "Globalement, l’axe principal est la sobriété : sobriété dans nos achats, dans l’énergie consommée sur nos sites, dans les déplacements, et dans tout ce que nous mettons à disposition de nos adhérents. Il s'agit de faire mieux, différemment. Pour le secteur de la santé, une étude du Shift Project, publiée il y a quelques années, indique que ce secteur représente 8 % des émissions de GES en France. Les principaux contributeurs sont les dispositifs médicaux et l'achat de médicaments, ce qui montre bien que la consommation de ces produits est élevée en France. Notre positionnement consiste à intégrer les chaînes de valeur de ce secteur pour y apporter davantage de solutions comme la seconde main et l’économie de la fonctionnalité. D'un autre côté, nous devons informer et sensibiliser le grand public sur la manière de maintenir une bonne santé et sur les facteurs propices à une longue vie en bonne santé, afin de réduire la pression actuelle sur le secteur de la santé. Cette pression est en forte augmentation en raison de l’émergence de maladies chroniques, notamment liées à nos modes de vie."

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